Santé au Travail : le droit à la déconnexion en pratique

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Depuis le 1er janvier, un nouveau droit instauré par la loi travail est en vigueur dans les entreprises de plus de 50 salariés : le droit à la déconnexion. Une mesure qui vise à lutter contre l'hyper connexion. En pratique, comment s’y prendre ?
 
 
 

 


Selon une étude du cabinet Éléas de septembre 2016, 37% des actifs utilisent les outils numériques professionnels hors temps de travail. Selon cette même étude, 62% des actifs réclament une régulation des outils numériques professionnels. L’idée de ce nouveau droit est donc clairement de limiter les situations qui conduisent les salariés à répondre aux sollicitations professionnelles à n’importe quelle heure du jour et de la nuit.

 

Comment appliquer ce dispositif ? La première étape est de créer un dialogue dans l’entreprise afin que les partenaires sociaux au plus près des pratiques des salariés puissent se mettre d’accord. L’article 55 de la loi El Khomri  précise qu’  « à défaut d'accord, l'employeur élabore une charte, après avis du comité d'entreprise ou, à défaut, des délégués du personnel. Cette charte définit ces modalités de l'exercice du droit à la déconnexion et prévoit en outre la mise en œuvre, à destination des salariés et du personnel d'encadrement et de direction, d'actions de formation et de sensibilisation à un usage raisonnable des outils numériques ». Et dans les faits…

 

C’est au manager d’appliquer ce nouveau droit et de le garantir à ses équipes : un changement dans les pratiques managériales et les mentalités. Des solutions techniques ont déjà été expérimentées. Par exemple Volkswagen désactive le renvoi des e-mails vers les smartphones des employés à partir de 18 h 15 jusqu'à 7 heures le lendemain et ce depuis 2012. Des actions visant à modifier le comportement des salariés sont fréquemment testées (journées sans mails, suppression du « Reply to all », etc).

 

Ces initiatives ne traitent toutefois pas un autre constat. Né il y a 50 ans, avant même l’apparition d’Internet, le courrier électronique a d’abord été incontournable avant d’intoxiquer les organisations mais surtout son utilisation seule est désormais inadaptée aux méthodes de travail du XXI siècle.

 

Des solutions offrent désormais une gestion plus efficiente et réactive de l’information. Plusieurs initiatives, comme celle de l’entreprise ATOS via son programme “Zero email™”, nous poussent à réfléchir aux perspectives offertes par les outils à notre disposition. Les plateformes collaboratives, les messageries instantanées et bientôt les applications dopées à l’intelligence artificielle vont changer naturellement nos comportements. Cette transition offre des leviers considérables pour associer partage de l’information et Bien Être au travail.

 

Les 3200 entreprises et administrations équipées du logiciel QHSE BlueKanGo sont par exemple en mesure de personnaliser l’accès et les horaires d’utilisation du logiciel, d'éviter les courriels en offrant des tableaux de bords en temps réel, gestionnaires de tâches et autres workflows sur mesure.

 

Pour aller plus loin sur la thématique du bien-être au travail  je vous renvoie à cette webconférence sur le thème du “Bien être au travail : les facteurs individuels et relationnels” .

 

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