Sécurités alimentaires : Les Food Fraud & Food Defense

Publié le -

visu_afro_blog.png

Les risques intentionnels, les actes malveillants ont des conséquences lourdes sur l’industrie agroalimentaire. Le poulet vacciné au Fipronil en Europe en est un exemple marquant. Alors comment réduire ce risque ? Les Food Fraud et Food Defense sont des éléments du système de management qui permettent de s’en prémunir.

Depuis des années, pour garantir la sécurité sanitaire et la qualité des produits, les industriels de l’Agroalimentaire utilisent et font évoluer leurs systèmes Food safety à partir d’un plan HACCP dans le but de protéger les produits d'erreurs accidentelles.


Ce système a fait ses preuves (Il est issu de la nasa). Pour autant il n’est pas adapté aux risques intentionnels. Aucun processus ne peut par ailleurs garantir qu'un produit n’ait subi aucune activité criminelle.


Depuis les attentats terroristes et le scandale de la viande de cheval de 2013 plusieurs spécialistes ont cependant travaillé sur des systèmes permettant au moins de diminuer le risque d’actes malveillants. Désormais intégrés dans les référentiels privés IFS et BRC, ces systèmes, appelés Food Fraud et Food Defense sont rapidement devenus des éléments importants d’un système de management de la qualité.


Food Fraud et Food Defense : Comment ça fonctionne ?


Les Food Fraud et Food Defense protègent le produit d’une modification de sa composition à des fins économiques ou d’une volonté simple de nuir au consommateur ou à l’entreprise. Leurs mises en place est proche de l’HACCP :

  • Dans un premier temps, il s’agit de déterminer le champ d’application du système, à savoir le type de produit qui entre dans la chaîne des process et l’environnement dans lequel ils évoluent.
  • Dans un deuxième temps, il faut évaluer la vulnérabilité de l’entreprise avec l’identification de ses points critiques et l’application d’une cotation de manière à mettre en avant les plus problématiques. Ces points critiques sont de deux types, des motivations ou des opportunités. Pour exemple, dans le cadre d’un système Food Fraud d’un fournisseur de produit biologique une motivation peut-être le prix du produit biologique qui est élevé et une opportunité le degré de corruption d’un pays fournisseur. En effet, il est motivant de vendre un produit conventionnel avec le prix d’un produit biologique et la falsification d’un certificat biologique peut-être facilitée par la corruption.
  • La troisième partie vise elle, à mettre en place des mesures de diminution des risques (mesures d’urgence ou de surveillance et de contrôle) pour les cotations élevées de manière à maîtriser le risque d’actes de malveillances. C’est la plus importante. Elle constitue le bouclier de l’entreprise. Attention celle-ci est alimentée directement par l’évaluation de la vulnérabilité qui se fait principalement à partir de l’historique des fraudes et non-conformités dans le secteur de l’entreprise.

Insuffler une dynamique de protection


Les conséquences économiques peuvent être désastreuses pour les marques confrontées à la médiatisation de ce type de risque comme pour la filière de manière générale. Alors comment insuffler une dynamique de protection ? Je pense qu’une des clés de la performance de ce type de système réside dans son entretien et son alimentation.


Et pour centraliser les données, les services et les informations ; rien de tel qu’un système de gestion QHSE intégré (comme BlueKanGo par exemple). De nombreux services sont concernées : achat, qualité, logistique ou encore production. Tous sont confrontés aux risques de fraudes ou au manque de sécurité du produit dans la chaîne logistique.


Digitaliser le système d’information est un enjeu central que ce soit pour remonter les informations, alerter les services concernés pour actions et assurer un suivi via un plan d’actions. Un investissement vite rentabilisé.

 

 Nouveau call-to-action

 

Crédit Photo : Fotolia